Samedi 23 novembre à 14h30 s’est déroulée la très attendue inauguration de la fresque murale imaginée et créée par Rémi Tournier, artiste célèbre pour ses compositions hyperréalistes.
Si le local du 38 rue Roquelaine où se loge aujourd’hui Samba Résille a été une imprimerie, un syndicat, le siège du PMU mais aussi un garage, il a surtout accueilli le journal le Midi Socialiste qui a ouvert ses pages aux illustres personnages comme Vincent Auriol, Léon Blum, Paul Ramadier et …. Voilà celui qui nous intéresse particulièrement : Jean Jaurès !
Le 23 novembre 1924 sa dépouille entrait au Panthéon !
La célébration de ce centenaire aujourd’hui honore et ravive la mémoire de ce personnage si important dans l’histoire française. La ville de Toulouse a souhaité mettre à l’honneur la présence de Jean Jaurès dans notre bâtiment.
C’est chose faite avec l’habilité artistique de Rémi Tournier.
Rémi Tournier nous explique ses choix artistiques :
» Cette fresque s’inspire des valeurs de Jean Jaurès et de l’histoire du lieu. J’ai voulu y célébrer « l’unité dans la diversité », une valeur chère à Jaurès. Il croyait fermement que la démocratie ne pouvait prospérer qu’en garantissant la pluralité des voix et en favorisant une réflexion éclairée.
C’est à mes yeux un point de rencontre avec le monde de la musique. En effet, l’harmonie et la beauté d’un groupe reposent sur la richesse des différences et la complémentarité des rôles de chacun. Le titre, « La mélodie des contrastes », traduit cette union des différences, rendue possible par la tolérance et le dialogue. Il se réfère aussi à la peinture, où l’opposition des tons et des nuances construit l’œuvre dans sa globalité.
Je me suis inspiré d’une photographie historique de Jaurès au milieu d’une foule, donnant un discours au Pré-Saint-Gervais. La composition de la fresque reprend les symboles forts de cette image prise par ML Branger en 1913.
Le portrait s’inspire du bronze « Jaurès orateur », sculpté par l’artiste toulousain Paul Ducuing. Les cercles noirs et blancs des instruments évoquent la foule coiffée de chapeaux, et la ferveur populaire qui s’en dégage. Le tout créant un lien visuel et d’esprit entre Jean Jaurès et l’association Samba Résille.
Peindre Jaurès d’après une sculpture en bronze est pour moi un « hommage à l’hommage », en écho à sa panthéonisation en 1924.
Enfin, la typographie utilisée pour le titre reprend celle du journal Le Midi socialiste, comme un clin d’œil historique. «
Venez découvrir cet œuvre hommage de 20 mètres sur 6,5 mètres au 38 rue Roquelaine !