Interview de Fressia par Olmo

Interview réalisé par Olmo Denche, membre de Samba Résille avec Fressia Merino Espinosa, membre de A Bunda, à Göteborg, Suède lors de la mobilité du 20 au 26 août 2020. – Bonjour Fressia,Pour commencer, peux-tu te présenter ?– Bonjour, je m’appelle Fressia Merino Espinosa. Je suis péruvienne, née à Lima. Je vis en Suède depuis près de 17 ans maintenant, j’ai aussi vécu 3 ans et demi aux îles Canaries (à Gran Canaria). – Comment as-tu découvert le Samba ?– Eh bien… Quand je suis arrivé en Suède, je suis allé vivre dans un village, c’est à environ une heure et demie d’ici, de Göteborg. Là-bas je suis allée à l’école et puis, pendant le lycée, j’ai rencontré un professeur de musique. En Suède, les lycées sont spécialisés, on choisit un type de lycée qui nous intéresse : science, musique, etc. Ce professeur était de Göteborg et avait fait partie d’A Bunda. Il a commencé à recruter beaucoup de jeunes du lycée pour créer un groupe de samba dans le village. Il nous parlait toujours d’A Bunda et de Oludum (il adorait Olodum et le Samba Reggae !). Et puis j’ai commencé à apprendre, et j’ai commencé à danser avec la professeure avec laquelle vous avez dansé aujourd’hui. Paola est ma première professeure de samba. Mais j’avais honte et finalement je suis allée jouer des percussions au lieu de danser. J’ai commencé à jouer du Surdo en premier, et c’est comme ça que j’ai commencé ! – Carioca ?– Oui ! C’était du Samba Carioca, du Samba Enredo de Rio. – Et c’est comme ça que tu as appris un peu les « codes » du rythme du Samba ?– Oui, exactement. Notre professeur ne faisait plus partie d’A Bunda, mais il avait grandi avec eux et il nous en parlait toujours. À l’époque, c’était le rêve des jeunes Sambistas du village. S’installer à Göteborg et commencer à jouer avec le groupe et l’école de Samba A Bunda ! – Tout cela au lycée t’a réellement motivé. Est-ce que ça a été un moteur ?– Oui, oui, oui ! Je suis tombée instantanément amoureuse du Samba. C’était incroyable. – Et combien de temps as-tu travaillé avec ce professeur au lycée ?– C’était à l’automne 2016, c’est là que j’ai commencé avec le Samba. Ici, le lycée dure trois ans, j’ai commencé en deuxième année avec le Samba. Quand j’ai terminé, j’ai bien gardé en tête tout ce que j’avais appris sur le Samba et tout ce que la professeure de danse m’avait appris, Paola. Je pratiquais toute seul à la maison, tout le temps. J’ai volé un CD et j’ai copié les chansons qu’elle avait donné au groupe de danseurs pour s’entraîner. A cette époque, je jouais déjà et le CD tournait en boucle à la maison. L’une des premières écoles que j’ai écouté était Acadêmicos do Grande Rio, avec la chanson Enredo Amazonas. Ce n’est pas une chanson super populaire, mais elle me motivait beaucoup ! Et je dansais à la maison, avec mon « demi Samba » et le peu que je connaissais du Samba No Pé. Deux ans après m’être installé à Göteborg, j’ai commencé à A Bunda et là à automne je commence ma dixième année. – Quand tu es arrivée à A Bunda, as-tu abandonné les percussions pour te lancer dans la danse, ou as-tu fait les deux ?– Les deux, en parallèle ! Je me suis mis à apprendre le Tambourim et à danser. Ensuite, j’ai dû choisir, établir des priorités. Mais je continue à jouer chaque fois que je peux. – Depuis combien de temps danses-tu avec A Bunda ?– Depuis le début. Les percussions… C’est un passe-temps à la maison, ou parfois je vais au local pour jouer toute seul. – Et le Pagode ?– C’est venu par mon frère. Lui, il a commencé un an avant moi à A Bunda. C’est avec lui que vous avez eu l’atelier Pagode, Sébastien, et c’est lui qui m’a fait découvrir le Pagode. Quand il a commencé, il me disait : « Tu dois écouter cette musique, cette chanson, cette chanson et cette chanson ». Il m’a mis cinq cent mille chansons dans la tête, et je suis tombée encore plus amoureuse du Samba. – Donc, le Samba t’arrive aussi grâce à ton frère.– Oui. Il est très musical, il est incroyable avec les instruments. D’une certaine façon, c’est moi qui l’ait initié au Samba Bateria, au Samba Enredo, et lui m’a initié au Samba Pagode. – Toi, tu sais aussi danser.– Oui, exactement. C’est là où je le dépasse ! [rires]– Le Samba est un art populaire, la musique et la danse sont inséparables. Il y a des gens qui sont plus spécialisés dans l’une ou l’autre des disciplines.– Oui, on ne peut pas avoir l’un sans l’autre Et si on a la passion, elle nous donne envie d’apprendre. – Qu’entends-tu par Samba art populaire ?– Je dirais que c’est le mélange, quand le Samba est mélangé à d’autres styles. Le Samba, c’est quelque chose d’incroyable, la musique brésilienne en général. Il se mélange d’une certaine manière et se développe de façon incroyable, en danse comme en musique. – Depuis que tu as commencé, tu le vois dans la danse ? Est-ce que les musiques et les danses actuelles se mélangent ?  Y a-t-il des pas de danse qui vont et viennent, qui proviennent d’autres styles ?– Oui, absolument. Par exemple, dans la danse, il y a beaucoup de choses qui, auparavant, ne se faisaient que dans d’autres styles « Latin Dance », dans la Salsa, ou encore dans la Ballroom Dancing. Et maintenant, tout se mélange pour créer un monde plus grand et le rendre encore plus divers. – Pour enrichir davantage le Samba ?– Oui, bien sûr ! Bien que le Samba No pé, qui est le pas basique, soit au cœur de tout. C’est le pas que Paola vous a appris. Celui qui doit être intégré, c’est la racine. A ce pas, on peut y ajouter tout ce que l’on veut : des sauts, des

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Porto – du 26 octobre au 1er novembre 2020

Le mois dernier, une équipe de Samba Résille est partie à Porto retrouver les membres du groupe Samba Sem Fronteiras afin d’approfondir son expérience de la roda de samba et sa connaissance des réseaux sambistes européens. Une fois encore, l’expérience musicale a été magique, l’accueil des musiciens chaleureux, et la ville toujours aussi belle ! D’autre part, dans le contexte d’un secteur culturel gravement mis en danger par la crise sanitaire, cette mobilité a permis également d’expérimenter les protocoles qui permettent de continuer notre aventure culturelle collective tout en garantissant la sécurité des individus. Il faudra, les mois qui viennent, continuer de s’adapter et d’être créatif pour conserver ce lien social et culturel qui est un besoin vital pour chacun de nous, tout en gardant sa lucidité sur les risques causés par cette pandémie. C’est possible ! Le groupe est d’ailleurs actuellement très mobilisé pour partager cette expérience avec tous les adhérents, et s’est emparé des outils numériques expérimentés depuis mars pour vous en faire profiter le mieux possible :https://padlet.com/sambajpchn/z9v391a4pg1g1m04 Ce programme d’échanges est financé par la Commission Européenne dans le cadre du programme Erasmus+ – Clé 1, Mobilité du personnel de l’éducation des adultes.

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Samba Résille à Göteborg – Suède – du 20 au 26 août 2020

26 membres de Samba Résille partent à la rencontre de A Bunda, l’une des plus anciennes et des plus importantes école de samba en Europe.Composée de plus de 300 membres, elle est organisée autour de plusieurs pôles d’activités de formation artistique, notamment en percussions brésiliennes, danse brésilienne, théâtre de rue, arts du cirque, harmonie et chant brésilien…Cette rencontre est la seconde mobilité du projet  » Constructeurs d’espaces de coopérations multiculturelles  » est une coopération entre trois structures européennes (La Fédération finlandaise des écoles de samba, A Bunda et Samba Résille) qui utilisent le samba pour mener des actions créatives, sociales et citoyennes. La coopération vise à développer les compétences artistiques et managériales des personnels impliqués pour consolider et amplifier les réseaux sambistes en France et en Europe.Ce programme d’échanges est financé par la Commission Européenne dans le cadre du programme Erasmus+ – Clé 1, Mobilité du personnel de l’éducation des adultes. Cette mobilité consiste en un partage de compétences artistiques et techniques. Les participants pourront acquérir un apprentissage pluridisciplinaire, mêlant danse, musique, chant et partageront des séances de présentation et de discussion. Suivez cette aventure sur :Facebook : @sambaresilleInstagram : sambaresille Plus d’infos ici >>>

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FUERZA

ORIGINE DU FUERZA Fuerza, un enredo recomposé/historique de Samba Résille etc. ex : fuerza est un morceau construit sur le modèle de l’enredo ici définition standardisée samba enredo environ 10 lignes ( cf. bibliothèque des définitions standardisées + système de tag qui renvoie vers autres docs sur enredo, notamment fiche culture Samba Enredo). Ex avec le candomblé : Le candomblé est une religion afro-brésilienne qui s’est développée à partir du XVIe siècle dans la région de Salvador da Bahia, première capitale du Brésil située au nord-est du pays. Institué sur la base des cultes importés d’Afrique par les esclaves lors de la traite, le candomblé est une religion très métissée qui intègre aussi des éléments du catholicisme et des religions amérindiennes. Originellement très proche du vodun d’Afrique de l’Ouest, il repose sur le culte de divinités appelées orixás, la divination (le Fá) et les pratiques sacrificielles. Spectaculaires, les cérémonies de candomblé mettent en scène la transe d’initiés costumés qui incorporent leurs orixás tutélaires au fil de chorégraphies narratives complexes, et orchestrées par le jeu des tambours et les chants.Une petite historique du morceau à SRFuerza fait partie du répertoire de SR depuis tant… a été introduit par machin… etc TOURNERIE MINUTAGE STRUCTURE PARTITION LIENS WEB MINUTAGE STRUCTURE Fuerza (11min) • Questions Réponses• 01.20 – Break 4 (4 doigts) Break 4• 02.20 – conversation tambourim 1 conversation 1 tambourim• 03.20 – break 6 (1 doigts + 5 doigts) break 6• 04.10 – conversation tambourim 2 (2 doigts + 3 doigts pour la transition chocalho, caisse claire) conversation 2 tambourim• 07.00 – break piyou piyou piyou (sifflet)• 07.50 – conversation tambourim 3 conversation 3 tambourim• 09.00 – break sifflet pi pipiiiiii avec redémarrage (sifflet)• 09.20 – break sifflet pi pipiiiiii plusieurs fois (sifflet)• 10.20 – br PARTITION LIENS WEB Contenu de l’onglet SURDO CHOCALHO https://www.youtube.com/watch?v=XHOmBV4js_Ehttps://www.youtube.com/watch?v=XHOmBV4js_E TAMBORIM AGOGO https://www.youtube.com/watch?v=XHOmBV4js_Ehttps://www.youtube.com/watch?v=XHOmBV4js_E CAIXA REPINIQUE https://www.youtube.com/watch?v=XHOmBV4js_Ehttps://www.youtube.com/watch?v=XHOmBV4js_E EXEMPLE TOUTES LES FICHES FUERZA RAGGA 1 & 2 REGGAE TIMBALADA BAILLAIS FUNK SIX-HUIT FUNK 1 & 2 IBO ELEPHANT ANTILLAIS DRUM n BASS

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Revivez en vidéo le projet IDEM au Brésil

Le projet « Identités en mouvements » explore une histoire commune à trois continents, celle de la diffusion des cultures africaines à travers le monde, et leur fusion au contact d’autres civilisations. Dans ce vaste processus créolisation du monde (Edouard Glissant), la culture brésilienne occupe une place de choix, et après un superbe séjour au Bénin, les partenaires d’IDEM se retrouvent à Salvador Bahia, Brésil du 21 au 27 octobre 2019.  Découvrir la page du projet >>>

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Départ imminent pour la Guyane !

Le projet « Identités en Mouvements » est un parcours pluridisciplinaire et interculturel qui s’appuie sur un patrimoine commun à trois continents : l’Afrique, l’Amérique du Sud et l’Europe. Ce patrimoine est né d’un drame historique majeur, celui de la colonisation des Amériques, de la traite négrière et du commerce triangulaire. Si les séquelles sociales, économiques et géopolitiques de cette période sont toujours présentes, il  semble légitime de se pencher aussi sur la formidable fusion culturelle alors engendrée, qualifiée par Édouard Glissant de créolisation : « creuset, lieu de fusion et de rassemblement où la disharmonie, le désordre initial ont été créateurs d’une culture inattendue, ouverte et inextricable ». LA MOBILITÉ EN GUYANEDu 17 au 23 février Troisième étape de ce parcours, la mobilité en Guyane  emmène Samba Résille à la rencontre des Bushinengués, descendants d’esclaves marrons qui se sont réfugiés dans la forêt et ont adopté le mode de vie des indiens d’Amazonie. Intrinsèquement métisse, mais aussi terriblement menacée dans ses équilibres par les projets d’exploitation et la pression culturelle métropolitains, la société bushinengué tente de trouver le point d’équilibre entre mode de vie traditionnel et ouverture à l’extérieur. Cette mobilité réunit 4 équipes de 10 personnes par structure : Samba Résille (France), Chercheurs d’autres (Guyane française), Péniel (Bénin) et la Fondation Pierre Verger (Brésil). Elle est conçue comme un espace de renforcement des compétences culturelles, artistiques, techniques et managériales des personnels et s’attachera particulièrement aux enjeux de la conciliation entre les modes de vie, savoirs traditionnels et les techniques, connaissances des sociétés contemporaines. La formation comprendra :• des ateliers de pratique artistique autour de la culture bushinengué (art tembé, musique chant et danse) ;• des modules de formation technique (documentaire, interview, communication et diffusion web) ;• des séances d’information et de discussion autour de la culture bushinengué ;• des visites d’immersion dans la culture bushinengué avec une sensibilisation aux questions environnementales. Plus d’infos >>>

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