Progression du projet 100%

Le projet européen de Samba Résille « CONSTRUCTEURS DE SAVOIRS CRÉATIFS ET COLLABORATIFS » a reçu le label « Bonne pratique » en raison d’une mise en œuvre et de résultats de haute qualité par  l’Agence Erasmus+ France / Éducation Formation

bombrando
Nice groove

Programme Erasmus+
KA1 – Mobilité du personnel de l’éducation des adultes
Coordinateur de projet

Constructeurs de savoirs créatifs et collaboratifs
Organisé conjointement entre Samba Résille (Toulouse) coordinatrice et ses partenaires Bombrando (Lisbonne), Samba Sem Fronteiras (Porto), Enjoy (Turin) et Views International (Liège), « Constructeurs de savoirs créatifs et collaboratifs » a pour objectif de favoriser la construction de savoirs créatifs liés à l’éducation interculturelle. Il s’agit d’un cycle de sept mobilités.

Partenaires

Mobilités

Témoignages

Samba Résille rencontre la tradition Alentejana

Mardi 27/02/2018 – 16h – Atelier chant traditionnel alentejano

Retour à Amadora pour une partie d’entre nous, quartier dont le projet social est de réunir des gens du quartier populaire. Ici des salles sont à la disposition d’associations ou de groupes locaux pour se réunir, organiser des activités sportives, répéter ou juste boire un café.

Un de ces groupes tente de faire perdurer une tradition de chant polyphonique antique qui se transmet de génération en génération dans la région de l’Alentejo, région agricole et viticole, qui s’étend au sud du Portugal, de la côte océane jusqu’à la frontière avec l’Espagne à l’ouest, et qui borde la région de Faro à l’extrême sud.

Avant l’époque des réseaux sociaux, la vie austère et paysanne de ces régions offre peu de distractions aux jeunes hommes qui se réunissent donc le soir pour chanter en cœur la vie au champ, l’amour et la nature. Ce sont des représentants de ce patrimoine traditionnel, classé au Patrimoine par l’Unesco, qui nous font face cet après-midi pour nous en offrir un aperçu.

Dix pépés, foulard rouge autour au cou, pin’s et broches en quantité sur la veste, poussent fièrement les premières notes qui vont nous emporter dans un voyage dans le passé. Pas de partition pour ces musées vivants, leurs voix vibrantes envahissent vite l’espace de la petite salle municipale et celui de nos cœurs. Ces petites comptines reposent sur des codes musicaux que nos oreilles n’ont pas l’habitude d’écouter, avec des harmonisations à la quarte et à la quinte.

Notre petite assemblée résilienne s’accroche pour maitriser la prononciation et le chant, mais au bout l’expérience est magique ! Nous voilà les yeux brillants devant ces hommes qui maintiennent à bout de voix une tradition dont ils disent qu’elle n’intéresse pas leurs enfants et petits-enfants, et qui risquent de s’éteindre avec eux. Un sentiment de vivre un moment unique, comme un cadeau, nous envahit.

À la fin, un petit échange de questions permet la rencontre, mais ce qui scelle ce bel échange est le repas offert dans ce local minuscule ou s’entassent vieux et jeunes, amateurs de musiques et de danse autour de soupières où rien ne manque (pâtes, pois-chiches, lard, pommes de terre), et dont les murs arborent des fanions et photos jaunis qui viennent entretenir le souvenir des membres disparus.

Vendredi : départ à 14h pour Lisboa… en bus

Le concept de l’interculturalité de ce séjour Erasmus+ est déjà au coeur de la joyeuse équipée, aux goûts bigarrés et aux sujets de discussion éclectiques. On partage nos hypothèses sur cette expérience de rencontre qui s’annonce bien remplie, on échange des morceaux de musique, on fait l’auberge espagnole… précisément en Espagne et on met en commun nos jeux d’équipe (interculturalité enfantine) lors de la longue pause à Salamanque à 3h du matin.

Il faut avouer toutefois qu’un point rassemble la majorité d’entre nous : le port du jogging ou du sarouel, élément indispensable et totalement transculturel pour que le voyage soit le plus confortable. C’est dire qu’on avait été nombreux à anticiper l’expérience collective. Et la traversée des Pyrénées et de la Péninsule Ibérique a été fidèle à ce qu’on pouvait attendre, nous réservant toutefois la surprise d’une quête d’une station-essence entre 1 h et 2 h du matin dans la campagne salmantine, aventure qui nous a tenus en haleine et les yeux écarquillés et nous a permis d’arriver à Lisbonne peu frais mais tout excités.

Première expérience de l’interculturel de l’autre côté de la frontière : la langue portugaise. Dès l’arrêt dans les cafétérias d’autoroute ou même lors de l’entrée dans la ville de Lisbonne, plusieurs y vont de leur prononciation de la langue de Camões, de la compréhension et des stratégies pour parler. Eu falo un pouco de português

09h30 : après 19h de bus et des kilomètres d’asphalte derrière nous, on décharge les affaires à côté de l’embarcadère et on arbore fièrement nos instruments décorés de notre logo dans les rues lisboètes. Et il en faut du courage pour monter les pentes les yeux encore endormis et le corps tendu par le fauteuil du bus. Oh hisse ! Arrivée aux hôtels Old Town et Alface : par leur caractère international, ces lieux nous font faire la connaissance, quoiqu’éphémère, d’autres personnes étrangères comme nous qui, déjà charmées par l’ambiance lisboète, nous donnent de précieux conseils.

Puis c’est au tout de l’interculturel de la chambrée d’auberge de prendre le relais : « Qui dort au-dessus ? Au-dessous ? », « Qui a pris quelle tenue pour la semaine ? », « Toi tu te brosses les dents avec un appareil électrique ? », « J’ai pris de l’aspirine, au cas où… », « Et moi, une multiprise ». Paroles du quotidien qui n’enlèvent rien au charme de cette vie communautaire, au contraire !

12h : c’est l’heure de l’apéro et du repas, et le groupe se disperse pour mieux apprivoiser la ville. Entre ceux qui décident de goûter la ginginha dans le bar le plus proche, ceux qui décident d’arpenter les rues à la recherche de tables au soleil, et ceux qui vont faire un tour du côté du marché, tout le monde fait l’expérience de la cuisine et des spiritueux portugais.

Et pendant que certains décident de prolonger le goût de l’exotique par les « pasteis de nata » et les beautés architecturales de Belem, d’autres sautent sur leur lit pour faire la sieste (point interculturelle, certes, à moins que déjà…). N’oublions pas les valeureux compagnons de « Team Cuisine » qui sont déjà aux fourneaux du côté du local de Bombrando (métro Arfonelos).

17h, on se retrouve devant nos hôtels et, le temps du trajet vers la maison des amis de Bombrando, l’on échange sur ces belles découvertes et on se fait part de nos bons plans.

18h : découverte du singulier et vivant centre culturel et social où Bombrando a ses bureaux et espaces de répétition… Ça y est, le moment tant attendu arrive : nous retrouvons ou faisons connaissance avec l’équipe de Bombrando ! Après les effusions initiales, agrémentées d’un petit verre, vient le temps des premiers jeux interculturels menés, tambour battant, par Clément et Mathilde. Et ça fait des files en tout genre, et ça brasse du monde. Nous voilà tout d’un coup affublés d’une pancarte qui sera griffonnée par les camarades des deux groupes au gré des questions plus ou moins indiscrètes posées. L’interculturalité est mise par écrit, et c’est beau à lire ! L’ambiance est à son comble lorsque le repas interculturel fait son apparition : aux entrées du Sud-Ouest (charcuterie, sauces délicieuses) suivent le « bacalhau a brás » et les succulents desserts de Malfalda, Fabio, Antonio et tous les adolescents et jeunes adultes portugais. Que de belles rencontres ou retrouvailles pour cette deuxième soirée du séjour Erasmus+, qui fait décidément la part belle à l’échange !

Nous avons déjà tous hâte de poursuivre l’aventure, bien que les yeux et le cerveau demandent quelques heures de sommeil.

Bref, « Boa noite », ou comme chantent si bien les Fabulous Trobadors de Toulouse, « Bonne nuit, bonne nuit, c’est l’heure d’aller au lit, nous vous souhaitons de beaux rêves, c’est le cinéma gratuit » !

Le kit du parfait gestionnaire

Les mobilités européennes sont l’occasion de vivre des moments exceptionnels : échanges artistiques, fous-rires, apprentissages hors-du-commun, découvertes culinaires, rencontres décoiffantes, visites de toute beauté… Mais toutes ces belles expériences ne peuvent avoir lieu sans une gestion rigoureuse et adaptée !

Vous pouvez observer ci-dessous le kit du parfait gestionnaire, emporté à Lisbonne par un membre de l’équipe (à vous de deviner lequel !).

1. Pochette contenant les documents indispensables à une mobilité sereine :
– liste de tous les participants ;
– liste de tous les contacts importants (celui du chauffeur de bus notamment !) ;
– planning d’activités et feuilles de route ;
– attestations de présence et feuilles d’émargement ;
– facture de l’hôtel et liste des chambres ;
– convention d’assurance, nécessaire en cas de problèmes médicaux ou de besoin de rapatriement, etc.

2. Marqueurs : absolument nécessaires pour s’assurer que personne ne manque à l’appel lors des départs !

3. Calculatrice pour être raccord avec le budget en cas de dépenses impromptues !

4. Post-its pour gérer les changements de dernière minute et les rendez-vous importants avec les partenaires… ou les web-conférences avec la Commission européenne 🙂

Quelques cadeaux en plus pour les partenaires et l’affaire est dans le sac !

fr_FRFrench