IDEM – du 27 septembre au 3 octobre : Samba Résille accueille les trois délégations

Samba Résille (Toulouse, France), accueille La Fondation Pierre Verger (Salvador, Brésil), Chercheurs d’Autres (Papaïchton, Guyane) et Péniel (Porto Novo, Bénin) Dans le cadre de « Identités en mouvements » (IDEM) du 27 septembre au 3 octobre 2021 4ème étape du projet > LA LIBRE EXPÉRIMENTATION CRÉATIVE 4ème et dernière étape du projet IDEM, l’accueil de nos trois partenaires à Toulouse a pour ambition de faire la synthèse des recherches précédemment menées en Afrique et en Amérique du Sud, avec une dimension fortement créative et festive : fresque tembé sur les murs de Samba Résille, créations photonumériques et vidéomapping, musique, conte, danse et art culinaire… Cette semaine d’accueil mobilise une équipe de quarante personnes composée de jeunes, travailleurs jeunesse, artistes et administrateurs. Elle est conçue comme un espace de renforcement des compétences culturelles, artistiques, techniques et managériales des personnels et s’attache particulièrement à rendre effectifs et tangibles les travaux collaboratifs réalisés au cours du projet. Menée conjointement par les personnels de Samba Résille et des partenaires, la semaine d’accueil comprend :– des ateliers d’échanges sur les notions d’identité culturelle et de patrimoine– des ateliers photonumériques – des ateliers de montage d’exposition virtuelle– des ateliers de musique, conte et danse– des ateliers culinaires– des visites culturelles et patrimoniales (avec l’Office de Tourisme de Toulouse et le Comité Départemental de Tourisme Haute-Garonne)– la réalisation d’une fresque tembé à Samba Résille– Une soirée de clôture du projet avec la collaboration de l’artiste Na/Da  Retour sur la 1ère étape (Porto Novo – Bénin)   > LA PROMOTION D’UNE CULTURE SOURCEDu 20 au 27 avril 2019, Samba Résille (France), Chercheurs d’Autres (Guyane française) et la Fondation Pierre Verger(Brésil) ont été accueillis par l’association Péniel au Bénin pour la première des quatre mobilités du projet.Projet artistique interdisciplinaire (musique, danse et arts visuels), projet interculturel qui vise à explorer la dissémination des cultures d’Afrique de l’Ouest vers les Amériques et l’Europe, IDEM emmène une équipe internationale de 40 jeunes, artistes et professionnels jeunesse à la rencontre de la culture source béninoise.Découverte de Porto-Novo et de ses environs, du Vaudou et des Orixas ; ateliers musique, danse, arts graphiques, communication et multimédia ; mais aussi travail mémoriel sur le drame de l’esclavage et réflexion sur la notion d’afrodescendance…Retour sur la 2ème étape (Salvador – Brésil)   > LES ENJEUX DU METISSAGE CULTURELAccueillis par la Fondation Pierre Verger (célèbre photographe anthropologue français) du 21 au 27 octobre 2019, les équipes de Samba Résille, Péniel et Chercheurs d’Autres se sont immergés dans la culture afro-brésilienne (candomblé, samba de roda) pour tenter de comprendre comment les Brésiliens vivent aujourd’hui leur africanité. Retour sur la 3ème étape (Papaïchton – Guyane française)   > SAVOIRS TRADITIONNELS ET NOUVELLES TECHNOLOGIESDu 17 au 23 février 2020, troisième étape de ce parcours, la mobilité en Guyane emmène Samba Résille à la rencontre des Bushinengués, descendants d’esclaves marrons qui se sont réfugiés dans la forêt et ont adopté le mode de vie des indiens d’Amazonie. Intrinsèquement métisse, mais aussi terriblement menacée dans ses équilibres par les projets d’exploitation et la pression culturelle métropolitains, la société bushinengué tente de trouver le point d’équilibre entre mode de vie traditionnel et ouverture à l’extérieur. Plus d’informations sur le projet >>>

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Départ imminent pour la Guyane !

Le projet « Identités en Mouvements » est un parcours pluridisciplinaire et interculturel qui s’appuie sur un patrimoine commun à trois continents : l’Afrique, l’Amérique du Sud et l’Europe. Ce patrimoine est né d’un drame historique majeur, celui de la colonisation des Amériques, de la traite négrière et du commerce triangulaire. Si les séquelles sociales, économiques et géopolitiques de cette période sont toujours présentes, il  semble légitime de se pencher aussi sur la formidable fusion culturelle alors engendrée, qualifiée par Édouard Glissant de créolisation : « creuset, lieu de fusion et de rassemblement où la disharmonie, le désordre initial ont été créateurs d’une culture inattendue, ouverte et inextricable ». LA MOBILITÉ EN GUYANEDu 17 au 23 février Troisième étape de ce parcours, la mobilité en Guyane  emmène Samba Résille à la rencontre des Bushinengués, descendants d’esclaves marrons qui se sont réfugiés dans la forêt et ont adopté le mode de vie des indiens d’Amazonie. Intrinsèquement métisse, mais aussi terriblement menacée dans ses équilibres par les projets d’exploitation et la pression culturelle métropolitains, la société bushinengué tente de trouver le point d’équilibre entre mode de vie traditionnel et ouverture à l’extérieur. Cette mobilité réunit 4 équipes de 10 personnes par structure : Samba Résille (France), Chercheurs d’autres (Guyane française), Péniel (Bénin) et la Fondation Pierre Verger (Brésil). Elle est conçue comme un espace de renforcement des compétences culturelles, artistiques, techniques et managériales des personnels et s’attachera particulièrement aux enjeux de la conciliation entre les modes de vie, savoirs traditionnels et les techniques, connaissances des sociétés contemporaines. La formation comprendra :• des ateliers de pratique artistique autour de la culture bushinengué (art tembé, musique chant et danse) ;• des modules de formation technique (documentaire, interview, communication et diffusion web) ;• des séances d’information et de discussion autour de la culture bushinengué ;• des visites d’immersion dans la culture bushinengué avec une sensibilisation aux questions environnementales. Plus d’infos >>>

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Alukus de Guyane et du Bénin, Simonet sur les traces de ses ancêtres par Cécile Benoist (Mobilité Bénin 20-26 avril 2019)

Alukus de Guyane et du Bénin,Simonet sur les traces de ses ancêtresMobilité Bénin 20-26 avril 2019© Cécile Benoist, Avril 2019 – Projet K2 IDEM – Erasmus + / Samba Résille Brève histoire des Alukus de Guyane Les ancêtres des Alukus de Guyane étaient des esclaves d’Afrique de l’Ouest qui ont marronné, ils se sont enfuis des plantations où ils étaient captifs. Poursuivis, ils ont dû se défendre pour conserver leur liberté durement reprise. Le marronnage, c’était pour résister à l’esclavage, mais aussi pour « se reconstituer, se reconstruire », dira Simonet. Réfugiés dans la forêt, ces individus à nouveau libres se sont effectivement constitué une nouvelle identité, issue du mélange de plusieurs ethnies africaines, et intégrant leur épreuve de l’esclavage. La langue est en partie reconstituée et en partie renouvelée. Les esclaves n’ayant pas le droit de parler leur langue, des éléments se sont perdus, d’autres ont été apportés par des membres de plusieurs ethnies. Tout comme pour la religion, le mode de vie, la musique, les chants… Tous ces pans de la culture ont subi des transformations liées aux conditions de capture des esclaves (séparation des familles), au mode de vie dans les plantations (interdiction ou tolérance pour certaines pratiques) et à la « fusion » des cultures des membres de différentes ethnies qui se sont regroupées dans leur fuite. Poursuivis, les Alukus se sont réfugiés dans la forêt profonde où ils se sont liés avec les Wayanas, des Amérindiens d’Amazonie. Ceux-ci les ont aidés à s’adapter à la vie dans cet environnement. Puis les Alukus se sont installés sur les rives du fleuve Maroni. En Guyane, « Bushinengue » est un terme générique qui désigne plusieurs ethnies dont les ancêtres étaient des negmarrons : Alukus (ou Boni), Saramaca, Paramaka, Djuka (ou Aukan). Les Bushinengue représentent 70 000 personnes en Guyane et 120 000 au Suriname. Ils ne reconnaissent pas la frontière entre les deux pays. Premières connexions Dès son premier réveil au Bénin, Simonet Doudou, membre de l’équipe de Guyane et chef coutumier aluku du village de Boniville sur le Haut Maroni, installe un lieu de culte provisoire au pied d’un arbre, tout près du bâtiment où nous dormons. Il y fait une brève cérémonie, pour demander aux ancêtres d’ici et du Haut Maroni que ce projet soit une réussite. Après le petit déjeuner, nous nous rendons pour notre séance de travail dans le centre culturel, artistique et touristique qui s’appelle « Ouadada », qui signifie ici « Bienvenue ». Or, dans le Maroni, on dit « Ouada » pour souhaiter la bienvenue aux visiteurs, et le nom d’artiste de Cécilon Dada, autre participant à la mobilité, musicien reggae, est « Ouadada » ! Des similitudes qui en augurent bien d’autres… L’après-midi, Gérard, directeur de Ouadada, nous fait visiter les places vaudous de la ville de Porto-Novo réhabilitées par l’intermédiaire de son centre et mises en valeur par des artistes béninois. Un prêtre vodun réalise alors une petite cérémonie et invite Simonet à formuler silencieusement un souhait. Il nous dira plus tard qu’il a demandé de pouvoir rencontrer des Alukus d’ici. Il constate aussi la proximité des rites mortuaires d’ici et de là-bas : « On n’a pas autant de choses mais on a le même résultat. » Et il remarque la similitude entre le Roi visité en fin de journée et le « Grand Mon ». À la recherche des Alukus du Bénin Le jour suivant, alors que nous parcourons la capitale pour découvrir le patrimoine architectural afro-brésilien, Simonet s’entretient avec une Béninoise sur le marché. Elle lui confirme qu’il y a bien des « Alukus » dans la ville. Les équipes se rendent le lendemain à Ouidah, la ville d’où partaient les esclaves. Pour de nombreux participants au projet, cette journée est particulièrement forte en émotions. Fouler ces lieux fait vibrer les êtres que nous sommes, questionne notre origine, notre histoire, notre identité, participe à notre voyage intérieur. Beaucoup, comme les Alukus de Guyane ou des Brésiliens, ont des ancêtres qui ont subi ces épreuves et effectué la terrible traversée. Ici, l’Histoire de l’humanité marquée par l’esclavage résonne avec l’histoire des individus. Sur le chemin du retour, Simonet confie son désir intense de rencontrer des Alukus du Bénin avant de repartir. Il veut « prendre des nouvelles de la famille ». Et le soir, les Guyanais jouent sur leurs percussions traditionnelles pour remercier les divinités de leur accueil. La rencontre Grâce à Gérard, le directeur du centre Ouadada, une rencontre est organisée entre Simonet et un Aluku du Bénin. Deux personnes de Samba Résille, Simonet, Gérard et notre « intermédiaire » nous rendons dans un bar de la ville. Nous apprenons alors que la personne que nous attendons s’appelle plus exactement « Minakode Aluku », un député très apprécié de la population. Simonet nous en dit alors un peu plus sur ses ancêtres. En Guyane, les Alukus ont gardé la mémoire des noms. Ils ont été déportés au Suriname, ont fui, ont été pourchassés. Ils se sont défendus avec quelques armes, couteaux, sabres et… mysticisme. Alors qu’ils fuyaient dans la forêt, ils se sont liés avec les Boni avec qui ils ne forment qu’une seule famille. Ces esclaves venus du Nord du Bénin étaient des guerriers. Puis, les Alukus ont rencontré les Wayanas en remontant le fleuve pour aller vers une zone plus sûre. Et s’il y a eu quelques conflits entre eux, ils ont fini par s’entendre et par se soutenir. Le député « Aluku » arrive. Simonet lui raconte l’histoire des Alukus de Guyane, cite les villages dans lesquels ils vivent, qu’ils ont créés. S’ensuit une digne embrassade et Simonet sort sa tenue traditionnelle tandis que Gérard explique le projet IDEM. Le député ne parle pas français, Gérard assure la traduction. Le député précise qu’il est content de nous voir. Le contexte des élections dans les prochains jours ne lui permet pas de faire autant qu’il le souhaiterait, affirme qu’il viendra en Guyane pour rencontrer sa famille. Il est touché par la démarche de Simonet et aurait voulu lui faire rencontrer les différentes branches des Alukus. Simonet est très ému. Le député affirme que le vodun va aller vers Simonet. Les mots manquent à

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Lancement du projet « Identités en Mouvements »

Première étape à Porto-Novo au Bénin du 20 au 27 avril 2019. Samba Résille (France), Chercheurs d’Autres (Guyane française) et la Fondation Pierre Verger (Brésil) sont accueillis par l’organisation Peniel au Bénin pour la première des quatre mobilités du projet 𝗜𝗗𝗘𝗠. Projet artistique interdisciplinaire (musique, danse et arts visuels), projet interculturel qui vise à explorer la dissémination des cultures d’Afrique de l’Ouest vers les Amériques et l’Europe, 𝗜𝗗𝗘𝗠 emmène une équipe internationale de 40 jeunes, artistes et professionnels jeunesse à la rencontre de la culture source béninoise ! Au programme, la découverte de Porto-Novo et de ses environs, du vaudou et des orixas ; ateliers musique, danse, arts graphiques, communication et multimédia ; mais aussi travail mémoriel sur le drame de l’esclavage et réflexion sur la notion d’afrodescendance… L’occasion d’affirmer que par nos pratiques, notre solidarité et notre engagement, nous sommes tous afrodescendants ! Découvrez le projet >>>

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