Mobilité Street Art – Berlin du 14 au 20 décembre
Sous l’impulsion de l’association BEART, 24 membres du Consortium Samba Résille vont explorer les lieux forts du street art de la capitale allemande.
Sous l’impulsion de l’association BEART, 24 membres du Consortium Samba Résille vont explorer les lieux forts du street art de la capitale allemande.
Masterclass avec les artistes Roberto Mazzetto et Anne Christophe à destination des animateurs d’Ateliers Aquarelle de l’association Tia Paula.
Récits croisés à la découverte de territoires partagés.
Coopération, cartographie sensible et interventions artistiques intergénérationnelles.
Un mobilité autour de autour du Konnakol, un système rythmique indien.
Les 18 membres des organisations vont observer assidument la dernière semaine de ce carnaval caribéen avec notamment les grandes parades de st Nicolas et Aruba.
L’Art En Contre : de la médiation artistique en travail social et de la médiation sociale en travail artistique Cette mobilité fait suite à la première qui s’était déroulée en Finlande à Helsinki en mai 2022 ! Nous allons retrouver notre partenaire Piranha à Berlin en Allemagne en poursuivant l’objectif de ce projet : Faciliter l’accès à la filière culturelle dans toutes ses composantes et sur tous les métiers artistiques, techniques ou managériaux aux personnes en situation de vulnérabilité. Suivez l’avancée de ce projet sur nos réseaux sociaux ! >> Facebook >> Instagram
Rencontre avec Caisa, Helsinki Programme Erasmus+ KA1 Mobilités des adultes – La pépinière des émergences créatives – Projet coordonné par Samba Résille en partenariat avec CAISA, Helsinki et en collaboration avec la compagnie Le Polymorphe et le Centre Culturel Bonnefoy NYCTALOPE est un projet mené par la Compagnie Le Polymorphe et se compose de deux étapes :L’une à Toulouse et l’autre à Helsinki avec le centre culturel Caisa. Il s’agit d’un projet participatif mené avec un groupe de 30 femmes (15 de Samba Résille et 15 du Centre Culturel Bonnefoy) qui questionne leurs rapports à l’espace public la nuit. Une traversée nocturne qui révèle les situations de tensions auxquelles peuvent être confrontées les femmes. Entre rêve et cauchemar, NYCTALOPE se saisit d’endroits typologiques particulier, un passage piéton, un arrêt de bus, une lumière sous un lampadaire, une rue étroite,… autant de situations qui révèlent des stratégies d’évitement ou de contournement. Ces endroits seront transformés et détournés, les femmes sont invitées à se les ré-approprier, à les régénérer. Il s’agit de rencontres, d’ateliers d’art plastique vivant et de performance dans l’espace public. ÉTAPE 1 > TOULOUSE – FRANCEdu 20 au 25 septembre 2021 – 13 septembre à 18h30 / Samba Résille Réunion préparatoire des 37 participantes – du 20 au 24 septembre 18h30 > 20h / Centre Culturel BonnefoyAteliers mouvement / chant / autodéfense / plastiques – samedi 25 septembre à 19h45 et 20h45Déambulation Nyctalope / traversée de femmesdans l’espace public la nuit… 2 Départs Place RoquelaineJauges 50 personnes par cession Les 2 représentations sont gratuitesRéservations obligatoires sur facebook >>> ÉTAPE 2 > HELSINKI – FINLANDEdu 4 au 20 octobre 2021 Nombre de personnes : 31 – 20 septembre / Samba Résille : Réunion préparatoire de la mobilité Helsinki– du 4 au 20 octobre / HELSINKI / CAISA Cultural Center * Workshops / rencontres / débats groupes des femmes françaises et finlandaises à Caisa, centre culturel Helsinki * Visites culturelles à Helsinki– Mardi 5 à 11h : Conférence de presse / présentation des organisations partenaires : CAISA / CENTRE CULTUREL BONNEFOY / LE POLYMORPHE / SAMBA RÉSILLE à Caisa (Kaikukatu 4 B, 00530 Helsinki, Finlande)– Vendredi 8 octobre à 20h : Performance dans les rues d’Helsinki (Helsinginkatu 1 A, Helsinki) – infos >>> Samba Résille CAISA, Finlande Cie Le Polymorphe Centre Culturel Bonnefoy Samba Résille Depuis sa création en 1992, Samba Résille, structure associative culturelle toulousaine, est profondément attachée aux valeurs inscrites dans la Déclaration universelle de l’UNESCO sur la diversité culturelle. Elles constituent les fondements associatifs de Samba Résille et par extension les fondements du Centre d’Initiatives Culturelles et Citoyennes ouvert en 2004, rue Roquelaine à Toulouse. Cet espace est un lieu polymorphe, un lieu interactif, un espace de proximité, d’accessibilité, d’énergie, de convivialité, d’humanité ; un lieu d’ouverture, neutre et de rencontres, un des rares lieu de développement des cultures alternatives, un lieu où l’on trouve sa place facilement, un lieu populaire et non institutionnel, qui se nourrit des rencontres, se vitalise et revitalise en permanence, un lieu qui rayonne sur le territoire, un lieu vivant et vibrant, un lieu qui sort vers les quartiers populaires et permet une réappropriation du centre-ville par tous, un lieu avec un projet qui marche et qui fonctionne qui ne demande qu’à respirer, un lieu qui fait vivre une réelle démocratie participative, un lieu d’exercice citoyen. Depuis plus de 5 ans déjà, Samba Résille s’est résolument concentrée à vitaliser plus encore cet espace en mettant en synergie son territoire avec des horizons plus lointains, en multipliant les rencontres et les échanges européens et internationaux. En s’appuyant sur le Programme Erasmus+ de la Commission Européenne, Samba Résille s’attache aujourd’hui à construire des parcours d’échanges et de partages avec des partenaires européens et internationaux aux fins de développer ses compétences artistiques, techniques et managériales dans le domaine de la culture. Sous forme de mobilités, les bénévoles, les administrateurs et les salariés de l’association acquièrent de nouvelles compétences partageables au sein du territoire et de ses publics. CAISA, Finlande CAISA est un centre culturel international à Helsinki, en Finlande, créé en 1966. Caisa opère au sein de la Division Culture et Loisirs de la ville d’Helsinki, en s’appuyant sur une équipede 10 professionnels choisis pour leurs expertises et expériences complémentaires, d’environ 400 bénévoles tous les ans et ses actions s’adressent à plus de 10000 bénéficiairesdirects tous les ans. La division culture et loisirs gère plusieurs centres culturels lesquels proposent tous une programmation basée sur leurs propres spécificités tout au long del’année. En été, l’offre culturelle de la ville est également complétée par la scène Espa. Les événements sont organisés en étroite collaboration avec le secteur des arts et de la cultured’Helsinki pour développer sa région en une zone culturellement riche en promouvant les arts, la culture et la créativité. À cette fin, la Ville offre de nombreux services aux résidents,notamment des événements culturels, des spectacles, des expositions, des cours et de l’éducation artistique. Avec ces services, la ville d’Helsinki vise à garantir que sa culture soitdiversifiée et accessible à tous.Situé à Kallio près du centre-ville, Caisa s’inscrit dans cette politique culturelle municipale et vise tout particluèrement à soutenir le développement multiculturel de la ville en favorisantl’interaction des personnes de différents pays, et en fournissant des informations sur les différentes cultures et sur la société finlandaise. Caisa promeut le développement d’Helsinki en tant que ville multiculturelle en s’appuyant sur les arts et la culture comme moyens pour conduire un projet organisé autour desquestions de diversité culturelle, de ressentis individuels, d’environnement de vie, de nature, de genre, d’orientation sexuelle, de sécurités des individus et de leurs identités, decommunautés culturelles, de solidarités intergénérationnelles, ainsi que sur l’image corporelle.Caisa s’appuie sur des cycles de concerts et d’expositions qui traitent de ces questions, organise des événements fédérateurs tout au long d l’année qui mixent des résidentsd’Helsinki quelle que soit leur origine et propose des ateliers de pratiques artistique pour toutes les générations. Cie Le Polymorphe Le Polymorphe est une compagnie d’arts en espace public. Ses recherches tournent autour de la dramaturgie
Interview réalisé par Olmo Denche, membre de Samba Résille avec Fressia Merino Espinosa, membre de A Bunda, à Göteborg, Suède lors de la mobilité du 20 au 26 août 2020. – Bonjour Fressia,Pour commencer, peux-tu te présenter ?– Bonjour, je m’appelle Fressia Merino Espinosa. Je suis péruvienne, née à Lima. Je vis en Suède depuis près de 17 ans maintenant, j’ai aussi vécu 3 ans et demi aux îles Canaries (à Gran Canaria). – Comment as-tu découvert le Samba ?– Eh bien… Quand je suis arrivé en Suède, je suis allé vivre dans un village, c’est à environ une heure et demie d’ici, de Göteborg. Là-bas je suis allée à l’école et puis, pendant le lycée, j’ai rencontré un professeur de musique. En Suède, les lycées sont spécialisés, on choisit un type de lycée qui nous intéresse : science, musique, etc. Ce professeur était de Göteborg et avait fait partie d’A Bunda. Il a commencé à recruter beaucoup de jeunes du lycée pour créer un groupe de samba dans le village. Il nous parlait toujours d’A Bunda et de Oludum (il adorait Olodum et le Samba Reggae !). Et puis j’ai commencé à apprendre, et j’ai commencé à danser avec la professeure avec laquelle vous avez dansé aujourd’hui. Paola est ma première professeure de samba. Mais j’avais honte et finalement je suis allée jouer des percussions au lieu de danser. J’ai commencé à jouer du Surdo en premier, et c’est comme ça que j’ai commencé ! – Carioca ?– Oui ! C’était du Samba Carioca, du Samba Enredo de Rio. – Et c’est comme ça que tu as appris un peu les « codes » du rythme du Samba ?– Oui, exactement. Notre professeur ne faisait plus partie d’A Bunda, mais il avait grandi avec eux et il nous en parlait toujours. À l’époque, c’était le rêve des jeunes Sambistas du village. S’installer à Göteborg et commencer à jouer avec le groupe et l’école de Samba A Bunda ! – Tout cela au lycée t’a réellement motivé. Est-ce que ça a été un moteur ?– Oui, oui, oui ! Je suis tombée instantanément amoureuse du Samba. C’était incroyable. – Et combien de temps as-tu travaillé avec ce professeur au lycée ?– C’était à l’automne 2016, c’est là que j’ai commencé avec le Samba. Ici, le lycée dure trois ans, j’ai commencé en deuxième année avec le Samba. Quand j’ai terminé, j’ai bien gardé en tête tout ce que j’avais appris sur le Samba et tout ce que la professeure de danse m’avait appris, Paola. Je pratiquais toute seul à la maison, tout le temps. J’ai volé un CD et j’ai copié les chansons qu’elle avait donné au groupe de danseurs pour s’entraîner. A cette époque, je jouais déjà et le CD tournait en boucle à la maison. L’une des premières écoles que j’ai écouté était Acadêmicos do Grande Rio, avec la chanson Enredo Amazonas. Ce n’est pas une chanson super populaire, mais elle me motivait beaucoup ! Et je dansais à la maison, avec mon « demi Samba » et le peu que je connaissais du Samba No Pé. Deux ans après m’être installé à Göteborg, j’ai commencé à A Bunda et là à automne je commence ma dixième année. – Quand tu es arrivée à A Bunda, as-tu abandonné les percussions pour te lancer dans la danse, ou as-tu fait les deux ?– Les deux, en parallèle ! Je me suis mis à apprendre le Tambourim et à danser. Ensuite, j’ai dû choisir, établir des priorités. Mais je continue à jouer chaque fois que je peux. – Depuis combien de temps danses-tu avec A Bunda ?– Depuis le début. Les percussions… C’est un passe-temps à la maison, ou parfois je vais au local pour jouer toute seul. – Et le Pagode ?– C’est venu par mon frère. Lui, il a commencé un an avant moi à A Bunda. C’est avec lui que vous avez eu l’atelier Pagode, Sébastien, et c’est lui qui m’a fait découvrir le Pagode. Quand il a commencé, il me disait : « Tu dois écouter cette musique, cette chanson, cette chanson et cette chanson ». Il m’a mis cinq cent mille chansons dans la tête, et je suis tombée encore plus amoureuse du Samba. – Donc, le Samba t’arrive aussi grâce à ton frère.– Oui. Il est très musical, il est incroyable avec les instruments. D’une certaine façon, c’est moi qui l’ait initié au Samba Bateria, au Samba Enredo, et lui m’a initié au Samba Pagode. – Toi, tu sais aussi danser.– Oui, exactement. C’est là où je le dépasse ! [rires]– Le Samba est un art populaire, la musique et la danse sont inséparables. Il y a des gens qui sont plus spécialisés dans l’une ou l’autre des disciplines.– Oui, on ne peut pas avoir l’un sans l’autre Et si on a la passion, elle nous donne envie d’apprendre. – Qu’entends-tu par Samba art populaire ?– Je dirais que c’est le mélange, quand le Samba est mélangé à d’autres styles. Le Samba, c’est quelque chose d’incroyable, la musique brésilienne en général. Il se mélange d’une certaine manière et se développe de façon incroyable, en danse comme en musique. – Depuis que tu as commencé, tu le vois dans la danse ? Est-ce que les musiques et les danses actuelles se mélangent ? Y a-t-il des pas de danse qui vont et viennent, qui proviennent d’autres styles ?– Oui, absolument. Par exemple, dans la danse, il y a beaucoup de choses qui, auparavant, ne se faisaient que dans d’autres styles « Latin Dance », dans la Salsa, ou encore dans la Ballroom Dancing. Et maintenant, tout se mélange pour créer un monde plus grand et le rendre encore plus divers. – Pour enrichir davantage le Samba ?– Oui, bien sûr ! Bien que le Samba No pé, qui est le pas basique, soit au cœur de tout. C’est le pas que Paola vous a appris. Celui qui doit être intégré, c’est la racine. A ce pas, on peut y ajouter tout ce que l’on veut : des sauts, des
Dans le cadre de la coopération internationale « Célébrer la diversité culturelle dans l’espace urbain » – Développer des dynamiques internationales d’échanges créatifs et accroître les compétences de coopération transnationale d’apprentissages relatives aux impératifs de sécurisation des espaces publics. Samba Résille (France) coordonne un projet soutenu par la Commission européenne (Programme Erasmus+, Ka2, Partenariat stratégique de l’éducation des adultes – échange de bonne pratiques) en partenariat avec Artscape (Afrique Du Sud), Enjoy (Italie) et Soul Fool Band (Hongrie) autour des problématiques liées à l’organisation d’événements culturels et les nouveaux impératifs de sécurisations des espaces publics. Quatrième étape du projet ! Samba Résille – France Du 11 au 17 novembre 2019Après Cape Town en mai 2018, Turin en octobre 2018, Budapest en janvier 209, Samba Résille accueille ses partenaires italiens (Associazione Enjoy), sud africains (Artscape centre) et hongrois (Soul Fool Band) à Toulouse pour la 4e étape de cette coopération internationale « Célébrer la diversité culturelle dans l’espace urbain », soutenue par la Commission européenne dans le cadre du programme Erasmus+ (KA2 – Partenariat stratégique dans le domaine de l’éducation des adultes). Conférence de presse – Vendredi 15 novembre 2019 à 15h00Le vélo sentimental, 12 Boulevard Bonrepos, 31000 Toulouse Programme de travail composant le projet « Célébrer la diversité culturelle dans l’espace urbain » :Mobilité 1 : Cape Town, Afrique du Sud, du 7 au 14 mai 2018Mobilité 2 : Turin, Italie, du 20 au 25 octobre 2018Mobilité 3 : Budapest, Hongrie, du 26 janvier au 1er février 2019Mobilité 4 : Toulouse, France, du 11 au 17 novembre 2019 Présentation du programme d’échanges :Aujourd’hui, les cadres réglementaires de sécurisation des manifestations culturelles dans l’espace urbain ont fortement évolué en Europe pour cause de risques d’attentats, et connaissent des débats embryonnaires et antithétiques entre acteurs culturels et autorités locales et nationales qui nécessitent de renouveler les modes de concertation et de construire des réponses pragmatiques nouvelles qui facilitent la célébration de la diversité culturelle dans l’espace public. Quelles solutions déployées ? Quelles conséquences sur la participation des publics ? Quelles sont les autres aspects sécuritaires pris en charge par les organisations culturelles (sécurité matérielle, pédagogique, affective… des parcours professionnels) ? Comment les politiques nationales favorisent et/ou freinent le déploiement des activités culturelles ? (sujet de l’après Apartheid, gouvernement hongrois populiste…). Les apprentissages dans ce projet ciblent des compétences transversales autour de 4 thèmes :• développer les capacités à s’organiser (en Afrique du Sud)• développer les capacités à communiquer (en Italie)• développer les capacités à s’adapter (en Hongrie)• développer son savoir agir (en France) Menée conjointement par Samba Résille et ses partenaires, la rencontre à Toulouse comprendra :• des tables rondes autour des procédures d’organisation d’événements dans l’espace urbain, du rôle des autorités locales et des organisations culturelles ;• des rencontres avec les autorités locales françaises (Mairie de Toulouse et préfecture) et opérateurs culturels (Carnaval de Toulouse) ;• des visites culturelles afin de garantir une véritable immersion dans l’environnement toulousain.Merci au centre culturel Espace Bonnefoy d’accueillir cette semaine de rencontre. Découvrez le projet >>>
Alukus de Guyane et du Bénin,Simonet sur les traces de ses ancêtresMobilité Bénin 20-26 avril 2019© Cécile Benoist, Avril 2019 – Projet K2 IDEM – Erasmus + / Samba Résille Brève histoire des Alukus de Guyane Les ancêtres des Alukus de Guyane étaient des esclaves d’Afrique de l’Ouest qui ont marronné, ils se sont enfuis des plantations où ils étaient captifs. Poursuivis, ils ont dû se défendre pour conserver leur liberté durement reprise. Le marronnage, c’était pour résister à l’esclavage, mais aussi pour « se reconstituer, se reconstruire », dira Simonet. Réfugiés dans la forêt, ces individus à nouveau libres se sont effectivement constitué une nouvelle identité, issue du mélange de plusieurs ethnies africaines, et intégrant leur épreuve de l’esclavage. La langue est en partie reconstituée et en partie renouvelée. Les esclaves n’ayant pas le droit de parler leur langue, des éléments se sont perdus, d’autres ont été apportés par des membres de plusieurs ethnies. Tout comme pour la religion, le mode de vie, la musique, les chants… Tous ces pans de la culture ont subi des transformations liées aux conditions de capture des esclaves (séparation des familles), au mode de vie dans les plantations (interdiction ou tolérance pour certaines pratiques) et à la « fusion » des cultures des membres de différentes ethnies qui se sont regroupées dans leur fuite. Poursuivis, les Alukus se sont réfugiés dans la forêt profonde où ils se sont liés avec les Wayanas, des Amérindiens d’Amazonie. Ceux-ci les ont aidés à s’adapter à la vie dans cet environnement. Puis les Alukus se sont installés sur les rives du fleuve Maroni. En Guyane, « Bushinengue » est un terme générique qui désigne plusieurs ethnies dont les ancêtres étaient des negmarrons : Alukus (ou Boni), Saramaca, Paramaka, Djuka (ou Aukan). Les Bushinengue représentent 70 000 personnes en Guyane et 120 000 au Suriname. Ils ne reconnaissent pas la frontière entre les deux pays. Premières connexions Dès son premier réveil au Bénin, Simonet Doudou, membre de l’équipe de Guyane et chef coutumier aluku du village de Boniville sur le Haut Maroni, installe un lieu de culte provisoire au pied d’un arbre, tout près du bâtiment où nous dormons. Il y fait une brève cérémonie, pour demander aux ancêtres d’ici et du Haut Maroni que ce projet soit une réussite. Après le petit déjeuner, nous nous rendons pour notre séance de travail dans le centre culturel, artistique et touristique qui s’appelle « Ouadada », qui signifie ici « Bienvenue ». Or, dans le Maroni, on dit « Ouada » pour souhaiter la bienvenue aux visiteurs, et le nom d’artiste de Cécilon Dada, autre participant à la mobilité, musicien reggae, est « Ouadada » ! Des similitudes qui en augurent bien d’autres… L’après-midi, Gérard, directeur de Ouadada, nous fait visiter les places vaudous de la ville de Porto-Novo réhabilitées par l’intermédiaire de son centre et mises en valeur par des artistes béninois. Un prêtre vodun réalise alors une petite cérémonie et invite Simonet à formuler silencieusement un souhait. Il nous dira plus tard qu’il a demandé de pouvoir rencontrer des Alukus d’ici. Il constate aussi la proximité des rites mortuaires d’ici et de là-bas : « On n’a pas autant de choses mais on a le même résultat. » Et il remarque la similitude entre le Roi visité en fin de journée et le « Grand Mon ». À la recherche des Alukus du Bénin Le jour suivant, alors que nous parcourons la capitale pour découvrir le patrimoine architectural afro-brésilien, Simonet s’entretient avec une Béninoise sur le marché. Elle lui confirme qu’il y a bien des « Alukus » dans la ville. Les équipes se rendent le lendemain à Ouidah, la ville d’où partaient les esclaves. Pour de nombreux participants au projet, cette journée est particulièrement forte en émotions. Fouler ces lieux fait vibrer les êtres que nous sommes, questionne notre origine, notre histoire, notre identité, participe à notre voyage intérieur. Beaucoup, comme les Alukus de Guyane ou des Brésiliens, ont des ancêtres qui ont subi ces épreuves et effectué la terrible traversée. Ici, l’Histoire de l’humanité marquée par l’esclavage résonne avec l’histoire des individus. Sur le chemin du retour, Simonet confie son désir intense de rencontrer des Alukus du Bénin avant de repartir. Il veut « prendre des nouvelles de la famille ». Et le soir, les Guyanais jouent sur leurs percussions traditionnelles pour remercier les divinités de leur accueil. La rencontre Grâce à Gérard, le directeur du centre Ouadada, une rencontre est organisée entre Simonet et un Aluku du Bénin. Deux personnes de Samba Résille, Simonet, Gérard et notre « intermédiaire » nous rendons dans un bar de la ville. Nous apprenons alors que la personne que nous attendons s’appelle plus exactement « Minakode Aluku », un député très apprécié de la population. Simonet nous en dit alors un peu plus sur ses ancêtres. En Guyane, les Alukus ont gardé la mémoire des noms. Ils ont été déportés au Suriname, ont fui, ont été pourchassés. Ils se sont défendus avec quelques armes, couteaux, sabres et… mysticisme. Alors qu’ils fuyaient dans la forêt, ils se sont liés avec les Boni avec qui ils ne forment qu’une seule famille. Ces esclaves venus du Nord du Bénin étaient des guerriers. Puis, les Alukus ont rencontré les Wayanas en remontant le fleuve pour aller vers une zone plus sûre. Et s’il y a eu quelques conflits entre eux, ils ont fini par s’entendre et par se soutenir. Le député « Aluku » arrive. Simonet lui raconte l’histoire des Alukus de Guyane, cite les villages dans lesquels ils vivent, qu’ils ont créés. S’ensuit une digne embrassade et Simonet sort sa tenue traditionnelle tandis que Gérard explique le projet IDEM. Le député ne parle pas français, Gérard assure la traduction. Le député précise qu’il est content de nous voir. Le contexte des élections dans les prochains jours ne lui permet pas de faire autant qu’il le souhaiterait, affirme qu’il viendra en Guyane pour rencontrer sa famille. Il est touché par la démarche de Simonet et aurait voulu lui faire rencontrer les différentes branches des Alukus. Simonet est très ému. Le député affirme que le vodun va aller vers Simonet. Les mots manquent à
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